J'ai lu "Les saisons de la solitude" de Joseph Boyden,
paru en juin 2009.
C'est l'histoire de Will, indien Cree vivant au nord du Canada près de la Moose River. Il est allongé sur un lit d'hôpital, dans la coma suite à une terrible agression. Dans sa lutte contre la mort, son esprit raconte son
histoire à ses nièces. Il a été beau, jeune, pilote; il a eu
une femme et deux fils. Et puis le destin s'est acharné sur son sort. Il a été alcoolique, trappeur, terrorisé et maltraité par un voyou.
C'est l'histoire d'Annie. Elle est la nièce de Will. Tous les jours, elle lui rend visite à l'hôpital et elle lui parle. Elle lui raconte sa descente aux enfers pour essayer de retrouver sa jeune
soeur, mannequin, disparue entre Toronto, Montréal et Manhattan. Elle lui narre sa rencontre avec Silence, jeune indien comme elle et qui est devenu son protecteur. Elle lui décrit son retour au
pays, la chasse, la pêche, la neige, la forêt et le froid...
Ce magnifique livre raconte deux destins mais aussi une famille, une société, un pays. Il nous conduit chez les Crees, indiens d'Amérique aujourd'hui. Il nous dépeint les difficiles
conditions de vie dans un climat rude, les affres de la société moderne (alcool, drogue) amenés en pleine nature sauvage...
Comme il est précisé en quatrième de couverture: "Ce roman saisissant, porté par la poésie brute de Joseph Boyden et l'humanité de son regard, a été couronné à l'automne 2008 par le plus
grand prix littéraire canadien, le Gilber Prize."
Auteur à découvrir si ce n'est déjà fait et roman à lire.
Cette critique n'a de valeur que parce qu'elle est mienne.