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L'écritoire

Nécessaire contenant ce qu'il faut pour écrire...

Passagère du silence

J'ai lu "Passagère du silence" de Fabienne Verdier, paru en décembre 2004.

C'est l'histoire de Fabienne Verdier, artiste peintre. Dans ce document, elle nous raconte sa vie en Chine pendant plus de dix ans.
Jeune étudiante aux Beaux-Arts, elle décide de partir en Chine, étudier l'art pictural et calligraphique chinois. Avec l'aide des autorités françaises, elle est inscrite dans l'école artistique de , dans la province du Sichuan. Elle y arrive avec, pour tout bagage, des dictionnaires chinois et un livre, "Les Propos sur la peinture du moine Citrouille Amère" de Shitao.
                                                                       
Là, elle se heurtera à la méfiance de l'étranger, puis à la dure réalité de la vie quotidienne (pauvreté, maladies, saleté, mais surtout surveillance et intolérance du Parti). Elle rencontrera aussi des anciens Maîtres et artistes chinois, abandonnés, maltraités par la Révolution Culturelle qui renie toutes les traditions du pays et même son Histoire. Pour autant, elle sera initiée à la calligraphie, à la peinture chinoise au travers de "la lumière du taoïsme et du bouddhisme" et pourra ainsi devenir l'artiste reconnue qu'elle est aujourd'hui.
                                                                                                       
Ce livre est un témoignage étonnant d'une recherche de soi, mais aussi de la vie d'un pays, d'une époque, d'une culture... Fabienne Verdier est une artiste du trait mais aussi des mots.
Je ne résiste pas au plaisir de vous retranscrire ici, quelques lignes des premières pages du livre:
"Son enfance, on la subit; sa jeunesse, on la décide. Je savais ce que je voulais: peindre; et d'abord apprendre à peindre en maîtrisant une technique picturale.(...)
Je compare la vie d'un homme à la terrifiante beauté d'un bonzaï ou d'un vieux pin sur les récifs en bord de mer qui  a pris les plis du vent avec le temps. On le juge beau à l'automne de sa vie, mais quel sacrifice a-t-il dû accepter pour pousser ainsi?"

Cette critique n'a de valeur que parce qu'elle est mienne.

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