La Môme

J'ai vu La Môme, le film d'Olivier Dahan, avec, dans les rôles principaux et plus ou moins dans l'ordre de leur appariton, Marion Cotillard , Emmanuelle Seigner, Catherine Allégret , Jean-Paul Rouve, Clotilde Courau , Gérard Depardieu, Sylvie Testud , Jean-Pierre Martins ,...

Ce film propose un portrait de cette légende qu'est Edith Piaf. De l'enfance malheureuse à l'interpréte géniale poursuivie par les drames, ce film retrace les périodes importantes de sa vie qui l'ont modelée. Elle aura vécu tous les excés, de l'alcool à la drogue, de l'amour à la passion, de la chanteuse de rue à l'immortelle étoile...

Le film nous propose des séquences par tranche de vie en les mixant: l'enfance puis la fin de vie, le début sur scène et son dernier olympia... Parfois, bien que les dates soient inscrites sur l'écran, nous sommes un peu perdus dans la chronologie. Souvent il est fait référence à des hommes et femmes ayant marqués cette époque ou la précédente, tels que Marlène Dietrich, Paul Meurisse, Cocteau, Yves Montand... Je ne suis pas sûre qu'un public jeune ou relativement jeune (moins de 40 ans) saisissent toute l'importance de ces rencontres.

Pourtant ce film est éblouissant, entre autre grâce à la performance tant physique que vocale de Marion Cotillard. Elle est tellement dans son personnage que j'ai eu tendance non pas à rechercher les traits de Piaf dans Marion, mais l'inverse. Il faut féliciter également Didier Lavergne qui a fait un travail remarquable au niveau du maquillage.

Quant aux autres acteurs, ils sont bouleversants de présence et de vérité. Certaines scènes m'ont bien sûr obligée à sortir mes mouchoirs en papier. Le jeu des acteurs est tel que vous ressentez la même douleur que ceux qu'ils interprêtent, ont dû vivre.

Quand le film s'est terminé et que la salle du cinéma s'est retrouvée dans le noir, personne n'a bougé et un profond silence  y régnait. Puis les lumières se sont rallumées et nous sommes sortis doucement, calmement, encore sous l'emprise de l'émotion que Mme Edith Piaf savait communiquer...

Cette critique n'a de valeur que parce qu'elle est mienne...